Dans l’environnement hypersexualisé d’aujourd’hui, principalement via internet, la majorité des ados a déjà visionné un film porno. Sur smartphone ou sur l’ordinateur familial. Des images qui sont de plus en plus brutales et qui ont des conséquences sur la vie d’un ado pas préparé.
Parler des images crues du Net est une nécessité car aujourd’hui le porno fait partie du quotidien des adolescents. Les parents ne peuvent pas les empêcher d’en voir.
Des images qui donnent de plus en plus de l’amour, l’idée de rapports dominés par la brutalité, la performance et par la soumission de la femme au désir masculin.
Thomas Rohmer, président de l’O.P.E.N (Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique) confirme « Il n’y a pas d’études sur le sujet, mais mon analyse, ma conviction et mon expérience du terrain montrent que des jeunes peuvent avoir l’envie d’imiter des comportements que le porno a créé alors qu’ils n’y sont pas forcément prêts ».
L’O.P.E.N, comme d’autres associations de protection de l’enfance, fait partie de groupes de travail avec le gouvernement pour que le porno ne soit plus aussi facile d’accès. Mais aucune solution ne semble évidente. « Un simple disclaimer sur la page d’accueil ne sera pas efficace », dit Thomas Rohmer. Une proposition de loi devrait néanmoins être actée d’ici la fin de l’année. Mais elle ne doit pas se heurter à la liberté des adultes. Le porno, c’est légal. Ce n’est pas mal. En revanche prendre ce qu’il montre pour norme, lorsque l’on débute sa vie sexuelle, est malsain.
LE PORNO, C’EST PAS UN TUTO
C’est pour cela qu’il est important, à l’école et à la maison, de dialoguer. Et le plus tôt possible. Si on attend 10/11 ans, on risque de passer à côté d’une première exposition. Il convient d’expliquer que la pornographie n’est pas un mode d’emploi mais une fiction. « Un film où Bruce Willis tue 150 personnes au quart d’heure, est-ce qu’on l’imite dans la vraie vie ? ». Il serait aussi intéressant d’expliquer aux ados dans quelles conditions sont réalisées ces productions, d’en montrer les coulisses: le côté usine et froid, la prise de drogues (qui n’est même plus un tabou), les trucages réalisés.
Expliquer aussi qu’il est possible de tester certaines choses, mais pas avec tout le monde. Apprendre à dire non, ne pas se contraindre, et ne pas contraindre : Apporter clairement la notion de consentement. « Il y a une vraie urgence » dit Thomas Rohmer.
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ADOS A l’école du porno ! Il faut en parler avec eux
Dans l’environnement hypersexualisé d’aujourd’hui, principalement via internet, la majorité des ados a déjà visionné un film porno. Sur smartphone ou sur l’ordinateur familial. Des images qui sont de plus en plus brutales et qui ont des conséquences sur la vie d’un ado pas préparé.
Parler des images crues du Net est une nécessité car aujourd’hui le porno fait partie du quotidien des adolescents. Les parents ne peuvent pas les empêcher d’en voir.
Des images qui donnent de plus en plus de l’amour, l’idée de rapports dominés par la brutalité, la performance et par la soumission de la femme au désir masculin.
Thomas Rohmer, président de l’O.P.E.N (Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique) confirme « Il n’y a pas d’études sur le sujet, mais mon analyse, ma conviction et mon expérience du terrain montrent que des jeunes peuvent avoir l’envie d’imiter des comportements que le porno a créé alors qu’ils n’y sont pas forcément prêts ».
L’O.P.E.N, comme d’autres associations de protection de l’enfance, fait partie de groupes de travail avec le gouvernement pour que le porno ne soit plus aussi facile d’accès. Mais aucune solution ne semble évidente. « Un simple disclaimer sur la page d’accueil ne sera pas efficace », dit Thomas Rohmer. Une proposition de loi devrait néanmoins être actée d’ici la fin de l’année. Mais elle ne doit pas se heurter à la liberté des adultes. Le porno, c’est légal. Ce n’est pas mal. En revanche prendre ce qu’il montre pour norme, lorsque l’on débute sa vie sexuelle, est malsain.
C’est pour cela qu’il est important, à l’école et à la maison, de dialoguer. Et le plus tôt possible. Si on attend 10/11 ans, on risque de passer à côté d’une première exposition. Il convient d’expliquer que la pornographie n’est pas un mode d’emploi mais une fiction. « Un film où Bruce Willis tue 150 personnes au quart d’heure, est-ce qu’on l’imite dans la vraie vie ? ». Il serait aussi intéressant d’expliquer aux ados dans quelles conditions sont réalisées ces productions, d’en montrer les coulisses: le côté usine et froid, la prise de drogues (qui n’est même plus un tabou), les trucages réalisés.
Expliquer aussi qu’il est possible de tester certaines choses, mais pas avec tout le monde. Apprendre à dire non, ne pas se contraindre, et ne pas contraindre : Apporter clairement la notion de consentement. « Il y a une vraie urgence » dit Thomas Rohmer.
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Rédaction
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