Le Préfet des Alpes-Maritimes a pris un arrêté abaissant la vitesse sur l’autoroute A8 entre Antibes et Nice Saint Isidore, de 110 km/h à 90 km/h. Cet arrêté entrerait en vigueur le 1er octobre.

Pour décongestionner le trafic aux heures d’affluence, le Préfet aurait proposé d’abord à la société autoroutière ESCOTA de mettre en place un dispositif de panneaux lumineux pilotés à distance. Un bouchon va se former ? Hop, la limitation à respecter passe de 110 à 90 km/h. Sauf, que ESCOTA, cité dans Nice-Matin n’a pas voulu de ce dispositif, arguant le fait que « seul le ministère des Transports peut prendre cette décision« . Le Préfet a donc décidé de prendre un arrêté pour limiter la vitesse à 90 km/h (24h/24 7j/7) sur le tronçon Antibes-Nice Saint Isidore.

Le président du Département demande maintenant à l’État de faire pression sur ESCOTA afin que la société accepte le dispositif proposé par le Préfet, afin que la vitesse ne soit abaissée que pendant les heures d’affluence. Dans le cas contraire, « si la circulation venait à être effectivement limitée à 90 km/h, je n’accepterai pas que l’État renonce à imposer à la société ESCOTA la gratuité de l’autoroute pour les usagers sur le tronçon Antibes-Nice Saint Isidore ».

Même demande de la part d’Eric Ciotti, qui avait en plus déjà demandé en juin dernier (comme en 2015) au ministre des Transports de supprimer le péage de Nice Saint Isidore « accidentogène » et injuste : « Nice reste la seule grande ville de France où les automobilistes se voient contraints de payer l’accès à la seule voie de contournement urbain« . 

Rappelons que dans les Alpes-Maritimes, la vitesse est déjà abaissée à 110 km/h, alors qu’en France, la majorité des tronçons autoroutiers roule à 130 km/h.